Histoire de la modalité (4) : les 8 modes grégoriens ou ochtoechos
Au IXe siècle, Charlemagne souhaite réaliser l’unité de son Empire. Il introduit alors une grande réforme dans la liturgie et le chant liturgique par fusion des héritages romain et franc. Pour cela, il fait venir quelques chantres romains à Aix-la-Chapelle, c’est alors que se constitue notre actuel répertoire grégorien. Le plus ancien témoin du répertoire grégorien, le tonaire de Saint-Riquier (copié peu avant l’an 800) classe les pièces dans ce système de huit modes.
On ne sait pas, au juste, si ces modes sont une structure de composition à l’époque ou un simple règle d’accord entre l’antienne et le ton de psalmodie (pour l’Office, mais aussi pour l’Introït ou la communion) à destination des chantres. La plupart des pièces rentrent dans ce cadre, mais de manière très souple.
Suivant l’ouvrage de dom Saulnier, Les Modes Grégoriens, après un tableau général, nous détaillerons chaque mode avec des exemples musicaux.